👋 Hello, c’est Julien !
J’espère que tu vas bien.
Eh oui, ça fait longtemps.
La dernière édition de Screenbreak sur les vacances 2.0, je l’ai publié le 15 juillet. Et on est le 23 septembre.
Une absence un peu plus longue que les 7 ou 15 jours habituels entre les éditions.
J’aimerais pouvoir te dire que j’ai tellement déconnecté que je n’ai pas touché un écran depuis deux mois.
Spoiler : non.
L’été fût plutôt le temps de la réflexion sur le futur.
Et j’ai décidé courant août de mettre un terme au projet Screenbreak, et en particulier cette newsletter.
Je t’explique 👇
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Rétrospective
Bilan et décision
Futur
🕑 Temps de lecture : 4 min
⌛️ Rétrospective
Lundi 28 août 2023, 15h58.
J’ai annoncé à mes proches, ainsi que sur LinkedIn, que j’allais publier la première édition de Screenbreak à 16h.
Je panique, j’ai l’impression qu’aucune phrase n’est parfaite. Que j’aurais pu mieux faire.
16h05 : j’envoie mon texte à environ 120 personnes. Beaucoup de stress.
Avec cette idée persistante qu’en cliquant sur le bouton « Publier », les gens allaient pouvoir me lire, me juger, et rentrer dans mon intimité d’une certaine manière.
Ce fameux texte, c’était celui-là : Pourquoi est-il si dur d’arrêter de scroller ? 🤳 (n’hésite pas à aller le lire si tu ne l’as jamais fait)
Après l’avoir publié, j’ai fermé immédiatement mon Mac.
Comme quand on vient d’envoyer un texto un peu gênant qui nous tracassait, et qu’on a envie de s’éloigner le plus vite possible de son téléphone juste après l’envoi.
Pourtant, dans les heures qui ont suivi, les retours ont été très positifs et nombreux.
Beaucoup plus que ce que j’imaginais. Cela m’a donné une énergie monstre pour en écrire d’autres.
Aujourd’hui, j’envoie cet email à 2215 personnes. Plus que le nombre de places assises à l’Olympia.
En tout, il y aura eu 42 éditions de Screenbreak.
42 lundis entre 2023 et 2024 où nous avons pris rendez-vous en fin d’après-midi.
Au fur et à mesure des éditions, le nombre d’abonnés a grandi progressivement, comme en témoigne ce graphique.
Chaque édition de cette newsletter, c’était 2 jours complets de travail minimum.
J’ai pris le parti de la recherche, de la densité, des données scientifiques, pour aller dans le détail et les explications profondes.
Tout en tentant de vulgariser pour le plus grand nombre ce sujet vaste, si complexe et si granulaire, qu’est notre rapport à la technologie et aux écrans.
Un exercice que j’ai absolument adoré.
Petit message si tu es nouveau venu (abonné après le 15 juillet donc) : je te prie de m’excuser car le premier mail que tu reçois est celui d’un au revoir 😅
Je te rassure, tu as quand même de la lecture.
La moyenne d’un article étant de 8 minutes à lire, tu as environ 6 heures de lecture depuis la première édition. La longueur d’un livre !
L’idée est aussi que ce soit un contenu evergreen, qui soit lisible et pertinent même dans quelques années. Tous les articles seront évidemment toujours accessibles.
Dans Screenbreak, on a abordé et creusé des sujets très divers. Voici un aperçu de différentes éditions.
Sur des phénomènes de société 👇
Sur des réseaux sociaux en particulier 👇
Sur les conséquences du trop plein d’écrans sur le cerveau 👇
Sur notre rapport au travail 👇
Sur des pratiques pour mieux vivre ses écrans et l’ère digitale 👇
Tu peux trouver toutes les archives des éditions ici. Fais-toi plaisir.
Et niveau stats, qu’est-ce que ça a donné ?
Evidemment, j’étais attentif au taux d’ouverture qui témoignait en partie de la qualité du contenu.
Les premières newsletters étaient au-dessus de 75%, et toutes les autres ensuite furent au-dessus de 60%, ce dont je suis fier.
Et pour le nombre de lectures, il y en a eu 130 000 en tout depuis le début.
Un chiffre colossal pour moi, que je n’aurais pas imaginé en commençant à écrire.
🔍 Bilan et décision
Screenbreak a été une aventure gratifiante à bien des égards.
Quasiment tous les jours, j’ai reçu des messages de personnes me disant leur gratitude de les avoir aidé à prendre conscience, à changer certaines choses dans leur quotidien, pour le meilleur.
Un impact. Direct. Sur des vrais gens. Et ça, ça n’a pas de prix.
Même si le mail est envoyé à distance, j’ai aussi rencontré beaucoup de monde dans la vraie vie grâce à ce projet.
Que ce soit des auteurs de newsletters (avec qui j’ai pu collaborer pour certains), des entrepreneurs, des salariés, des retraités, des parents ou des étudiants. Tous touchés de près ou de loin par le sujet.
Construire une audience est un chemin ardu. En moins d’un an, une communauté s’est créé via cette newsletter, et sur LinkedIn également.
Au fil de l’eau, j’ai aussi fait la rencontre de Ludo avec qui j’ai co-fondé le podcast Screenbreak, et j’aussi eu la chance d’animer une petite dizaine de conférences en entreprise.
Alors, pourquoi ce choix d’arrêter ?
Première raison : le sujet de la relation aux écrans est complexe à développer en termes de business model.
Plusieurs constats l’expliquent 👇
L’impact des écrans est tellement tentaculaire et diffus qu’il est compliqué d’en sortir une proposition de valeur claire, unique, intelligible, facile à vendre.
Dans les esprits, il est trop tôt pour le considérer à l’échelle individuelle ou d’une entreprise comme un sujet très urgent et important.
Si je devais résumer, je dirais ceci :
Quasiment tout le monde a un problème de contrôle avec ses écrans.
Beaucoup de personnes sont dans le déni.
Peu de personnes sont vraiment prêtes à changer pour le moment.
Et encore moins prêtes à payer pour ce changement.
Aujourd’hui, je suis persuadé que ce sujet gagnera en importance dans les années à venir, notamment avec l'avancée des régulations et réglementations.
On voit déjà des choses arriver : en témoigne par exemple l'expérimentation de l'interdiction du téléphone portable dans près de 200 collèges volontaires depuis la rentrée.
De plus en plus de choses se construiront sur ce sujet grave et crucial pour la société.
—
Deuxième raison du stop : en parallèle de Screenbreak, pour subvenir à mes besoins de parisien, j’ai fait cette année quelques missions en freelance.
Malgré cela, durant cette aventure, je me suis trop souvent confronté à la solitude et au manque de cadre.
J’avais besoin de renouveau, et de retrouver une équipe.
—
Troisième et dernière raison : après 42 éditions, et ce malgré toute la profondeur du sujet, j’ai commencé à en avoir fait le tour sur la partie média.
Il y avait clairement moins de motivation qu’au début. C’est le signe que quelque chose devait changer.
Je reste convaincu qu’il faut malgré tout que ce genre d’initiatives se multiplie sur ce sujet qui touche tous les pans de notre vie.
En creusant le phénomène, j’ai aussi compris encore plus précisément sa gravité et sa puissance.
Une bonne partie de la population a perdu le contrôle. Il faut en prendre conscience, et agir.
🛸 Le futur ?
Comme évoqué plus haut, ce qui m’a manqué c’est un cadre, une équipe, une énergie sur laquelle m’appuyer quotidiennement.
J’ai donc pris la décision de rejoindre à nouveau une entreprise.
La tech, je l’ai toujours adoré. Celle qui est utile, celle qui est pratique. Celle qui élève.
Pas celle qui rend dépendant et inhibe nos capacités cognitives.
Dans une dizaine de jours, je rejoins les équipes d’Uber, une entreprise qui m’a toujours fasciné, pour une nouvelle aventure en tant que Sales.
J’en dévoilerai plus sur LinkedIn !
C’est donc la fin de cette belle aventure.
Un grand merci pour toutes vos lectures, tous vos messages, tous vos encouragements.
Un grand merci aussi à tous ceux que j’ai croisé sur ma route cette année, et qui m’ont aidé. Vous vous reconnaîtrez 😊
Je garde cette base email car je suis persuadé que je réécrirai des choses, un jour ou l’autre. Affaire à suivre.
Au revoir, et merci 🫡
Julien
Merci pour ton travail de grande qualité Julien, tu peux être fier de toi ! J'espère que tu pourras reprendre ta plume numérique à l'avenir :)
Force à toi Julien et merci pour ce contenu de qualité ! Bonne continuation 😊